Le Dauphiné libéréSonia Garcia Tahar 03 juil. 2024

Dix-huit jours durant, les “Journées de l’Arménie” vont mettre en avant ce pays, son histoire, ses liens avec la France, du jeudi 4 au dimanche 21 juillet. Des films, des spectacles, des tables rondes, un défilé de mode, et des pièces de théâtre, etc., sont au menu.

Hrach Keshishyan (à gauche) et Nerses Avetisyan (à droite) présentent à Avignon deux spectacles et un film dans le cadre des journées de l’Arménie. Photo Le DL/S.G.-T.

Deux spectacles, trois films, un concert, un cabaret, un défilé de mode…, ainsi qu’une table ronde, des
rencontres et un show peinture live ! Du jeudi 4 au dimanche 21 juillet, les “Journées de l’Arménie”
mettront ce pays à l’honneur dans le Off avec de multiples événements. « 2024 est l’année de l’Arménie en
France avec la panthéonisation de Missak Manouchian et le centenaire de la naissance d’Aznavour, rappelle
Nathalie Conio Thauvin, de la Cie Iva Company, à l’origine du projet. » Dès l’automne 2023, alors que le
conflit avec le Haut-Karabakh menaçait, elle s’est ainsi rendue avec Harold David, coprésident du Off, au
festival High fest d’Erevan. Là est née l’idée de ces journées, soutenues par le ministère de la Culture, de la
Science et des Sports d’Arménie, et la Ville d’Avignon.
Arrivés ce lundi 1er juillet, Hrach Keshishyan, réalisateur, metteur en scène et producteur, et Nerses
Avetisyan, acteur vedette en Arménie, ne cachent pas leur enthousiasme : « L’Arménie est un pays
francophone. Pendant le génocide arménien, la France nous a beaucoup soutenus, et nous avons hâte de
nous retrouver ici à Avignon ! » s’exclame le réalisateur. Il présentera Une histoire anatolienne, au cinéma
Utopia le lundi 8 juillet, sur l’histoire d’un Turc qui découvre être en réalité arménien, ainsi qu’ Une journée
froide en enfer , un spectacle joué à la Scierie, jusqu’au mercredi 10 juillet. « Nerses, qui joue dans ce film et
dans ce spectacle, représente la jeunesse de d’Arménie », explique-t-il.
« L’autre pièce de théâtre que nous amenons, Le chant de l’exil , à voir à la Scierie du vendredi 12 au dimanche
21 juillet, représente la modernité du théâtre arménien, avec la Cie Mihr, très connue pour ses mises en
scène. » Ce second spectacle, où la danse sera reine avec six artistes sur scène et de la musique live, s’inspire
des musiques nationales arméniennes, où le thème de l’exil fait partie du quotidien.
Un des moments forts de ces journées sera la soirée organisée au Délirium : « On avait imaginé ce cabaret
Ararat le dimanche 7 juillet, sans savoir que ce serait jour d’élection. Avec tous ces artistes, ce sera le
symbole de la diversité culturelle française, avec un défilé de mode venu tout droit d’Erevan, de la peinture
en direct et les chansons de Charles Aznavour bien sûr ». Charles Aznavour, le plus arménien des Français,
dont le Petit Off d’Oppède rappellera qu’il était un amoureux de la Provence, où il a rendu son dernier
souffle : un film Dans le regard de Charles y sera projeté, précédé d’un concert avec le groupe “Tierzek band”.
L’acteur Patrick Chesnais sera le lundi 8 juillet au cinéma Utopia. Il rencontrera le public, à l’issue de la
projection du film de Serge Avédikian, Celui qu’on attendait.

“Les journées arméniennes”, du jeudi 4 au dimanche 21 juillet. Rens. www.iva-company.com