JOUR 7 : JOURNEES DE L’ARMENIE A LA SCIERIE / Interview en anglais doublé

JOURNEES DE L’ARMENIE A LA SCIERIE : INTERVIEW EN ANGLAIS DOUBLE AVEC NERSES AVETISYAN POUR LES SPECTACLES :
UNE JOURNEE FROIDE EN ENFER & LE CHANT DE L’EXIL

Focus « Journées de l’Arménie à Avignon », spectacle exceptionnel, sincère et émouvant venu de Erevan.
« Ce que j’ai envie de vous dire sur les beaux jours et le bonheur… » – Charlie.

UNE JOURNEE FROIDE EN ENFER
du 4 au 10 juillet, relâche le 8 juillet
20h45, durée 45min
SCIERIE (LA)
Salle : Le Studio

Un spectacle poignant, sincère et émouvant venu de Erevan, Une journée froide en enfer est une pièce contemporaine américaine qui nous plonge dans le face à face d’un homme avec lui-même, caméra au poing. Comment vivre, alors qu’il n’y a aucun espoir de guérison pour sa femme. Le dilemme intenable de la regarder dans un coma incurable ou d’en finir… question éternelle, question d’actualité.
Charlie règle maladroitement sa caméra vidéo (ce n’est pas la première fois), puis s’assoit sur le canapé pour enregistrer ce qu’il pense. Il décrit ses pensées pour partir. Il annonce sa ferme intention « d’en finir ». Pour cela il se rendra dans la chambre d’hôpital de Betty, débranchera tout et puis se suicidera. Il a du mal à faire remonter à la surface son état intérieur obsessionnel, son immense sentiment de culpabilité. Cependant, après avoir fait cet aveu, il devient clair que Charlie n’est pas prêt à tuer, il « se ramollie » et « attend un autre jour ». La vie de Charlie est un véritable enfer permanent. Une vie de culpabilité et de désespoir.
Une interprétation puissante sur le fil du rasoir du célèbre acteur arménien Nerses Avetisyan.

LE CHANT DE L’EXIL
du 12 au 21 juillet,  relâche le 15 juillet
20h45, durée 40min
SCIERIE (LA)
Salle : Le Studio

Dans le cadre des « Journées de l’Arménie », ce chant de l’exil nous entraîne dans une danse hors du temps.
« Le chant de l’exil » efface la frontière entre l’espace, le musicien et le danseur.
Nous nous inspirons des musiques nationales où les thèmes de « l’exil» font partie du quotidien. La nostalgie était autrefois un sentiment dans lequel les gens trouvaient de l’espoir.
Aujourd’hui l’aliénation est la perte de l’espoir qui pousse le vagabond à rechercher une nouvelle terre et de nouvelles aspirations.
« Le chant de l’exil » est un genre musical parmi les chansons traditionnelles arméniennes. Il ne s’agit pas seulement de la migration mais aussi de la perte et du désir de la patrie.
La douleur est si forte qu’elle ne peut être falsifiée. L’aliénation, par force et non par choix, transparaît dans la chanson.
Le mouvement est inspiré par le mouvement de la pierre qui, dans sa sécheresse, conduit à une sorte de pensée dansée, où dominent la rugosité et la tension du corps.
Le son joue un rôle crucial dans la danse : il provient du mouvement, des danseurs et des matériaux qui entourent les danseurs. Dans la réflexion sur la danse, le corps prend conscience de lui-même – se durcissant et s’adoucissant simultanément dans une pensée à la fois sèche et douce. La chanson se transforme en mouvement, le mouvement se transforme en son, le son se transforme en pause, et la pause devient un mouvement sans début ni fin.
Cette performance a été inspirée par l’œuvre « Horovel » de Heriqnaz Galstyan.
« Je parle d’aliénation à ma manière. Le fléau (un instrument agricole) devient le symbole de la patrie et des gens qui quittent leur pays, le considérant comme trop petit pour eux, même s’ils y sont attachés et que cet attachement se transforme en notre reflet … » Heriqnaz Galstyan

Pierre Avril

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